Mémorisation défaillante,perte de vitesse pour traiter les informations ou capacité d’attention en berne sont autant de signaux marqueurs d’un vieillissement cérébral ou d’un gros coup de fatigue. Mais le déclin cognitif n’est pas une fatalité ! Il est possible de le prévenir en agissant sur son mode de vie et en se donnant un petit coup de pouce en choisissant les bonnes plantes, élixirs de jouvence !
Améliorer sa mémoire
La mémoire est un muscle qui se travaille. Pensez aussi à l’entretenir avec une alimentation variée et équilibrée, un sommeil réparateur d’au moins 8 heures par nuit et en pratiquant une activité physique au quotidien. Si malgré tout, vous la sentez vaciller et qu’il vous est difficile de mettre un nom sur un visage pourtant connu ou de retenir une date ? Il est temps d’agir…
Certaines plantes sont réputées pour leur efficacité sur la mémoire. C’est notamment le cas du bacopa. Cette plante utilisée depuis des millénaires, particulièrement en médecine traditionnelle indienne (ayurvédique), a de nombreux effets sur le système nerveux central. Elle intéresse aujourd’hui les scientifiques pour tous ses bienfaits sur la vigilance et la concentration. En effet, le bacopa lutte contre l’anxiété et contre les troubles de la cognition et de mémorisation. Elle est même considérée par les autorités médicales indiennes comme bénéfique dans le traitement de l’épilepsie, selon plusieurs études en cours, et d’autres dysfonctions intellectuelles comme les troubles de déficit et de l’attention avec hyperactivité. Les résultats de quatre essais, tous publiés en Inde, ont montré que des extraits de bacopa contenant au moins 50% de bacoside, pris pendant 8 à 12 semaines ont eu des effets positifs sur la mémoire à court terme d’adultes en bonne santé[1]. Une autre étude australienne publiée en 2001[2] a montré que l’extrait de bacopa, à raison de 300 mg par jour, augmentait la vitesse de traitement de l’information, la capacité d’apprentissage et la mémorisation au bout de 12 semaines de traitement. La dose idéale conseillée est de 300 mg par jour répartie sur 1 à 3 prises.
La sauge officinale est une autre plante bénéfique qui agit en limitant l’oxydation des corps gras dans le cerveau avec un effet modérateur sur la baisse d’un neurotransmetteur (l’acétylcholine). Elle pourrait enrayer le processus de déclenchement de la maladie d’Alzheimer. Sa prise sous forme d’extraits de teinture, à raison de 1g par jour, pourrait contribuer, chez les plus de 65 ans, à prévenir les déficiences cognitives et les défaillances de la mémoire. Des travaux britanniques publiés en 2008 dans la revue Psychopharmacology[3] ont également révélé que la prise d’une dose quotidienne de 333 mg d’extraits de sauge améliorait les capacités de mémorisation de participants d’au moins 65 ans.
Autre plante, autre effet positif : le romarin qui favorise la croissance nerveuse et protège les cellules. Une étude publiée en 2003[4] a montré que l’huile essentielle de romarin aidait non seulement à diminuer la fatigue, mais améliorait aussi les capacités de performance de la qualité globale de la mémoire.
Stimuler sa concentration
Il vous est difficile de lire un article de journal ou un livre sans divaguer ? Vous n’arrivez pas à vous concentrer plus de dix minutes sur une tâche ou vous préparez un examen ? Pensez tout d’abord à échelonner vos priorités pour éviter de vous disperser. Le rangement, physique et moral, aident parfois à retrouver attention et concentration. La méditation et des exercices de respiration aident aussi à retrouver de la sérénité et à ainsi accroître ses capacités d’attention. La science montre aujourd’hui que la Mindfulness (méditation de pleine conscience) est susceptible de ralentir le déclin cognitif lié à l’âge.
La phytothérapie vient également à la rescousse. Les feuilles du ginkgo biloba, l’un des arbres les plus anciens au monde, sont particulièrement indiquées pour traiter les troubles de la concentration. Grâce à leur teneur importante en antioxydants et à leur fonction vasodilatatrice, elles améliorent la circulation cérébrale et l’oxygénation du cerveau, boostant les capacités cognitives de personnes en bonne santé ou souffrant de troubles liés au déclin cognitif. Les racines de ginseng jouent un rôle similaire en réduisant l’hyperactivité et en favorisant la concentration, ainsi que les opérations de calcul mental. Cette plante stimulante est surtout efficace chez les jeunes adultes.
Favoriser l’apprentissage et l’activité intellectuelle
Plus on se sert de son cerveau, et moins il s’use ! A tout âge, il est important de stimuler l’intellect par le lien social, le jeu et l’apprentissage d’une langue étrangère ou d’un instrument de musique…tous les moyens sont bons ! Certaines plantes dites adoptogènes se démarquent en stimulant les fonctions cognitives. La rhodiole joue pleinement ce rôle. Sa particularité ? Aider l’organisme à s’adapter plus facilement aux situations émotionnelles et stressantes de la vie quotidienne. Equilibrante, cette plante vivace améliore les états de surmenage et aide à prévenir les maladies neurologiques liées à l’âge. Elle sera tout aussi utile aux étudiants grâce à ses effets de fortifiant, tonique et d’oxygénant. L’éleuthérocoque est un dynamisant intellectuel par excellence ! Elle aide à lutter contre la fatigue et stimule le système nerveux lui permettant de mieux apprendre et mieux retenir. Le thé vert est quant à lui un excellent neuroprotecteur. Sa capacité à bloquer les radicaux libres impliqués dans le vieillissement cérébral en font un allié de choix ! Sa consommation régulière améliore la fonction cognitive et pourrait prévenir la démence sénile selon plusieurs études scientifiques.
Reste à faire votre choix selon votre condition physique et vos besoins pour trouver la perle rare et partir sur des cures, régulières ou occasionnelles.
[1] Sabinsa. Bacopin® (Bacopa monniera), Clinical trials. États-Unis, 2001. [Consulté le 27 septembre 2010]. www.bacopin.com
[Anonyme]. Bacopa monniera. Monograph. Altern Med Rev. 2004 Mar;9(1):79-85. Texte intégral: www.thorne.com
[2] Chronic effects of Brahmi (Bacopa monnieri) on human memory, Neuropsychopharmacology, 1 août 2002
[3] AB Scholey, NT Tildeslay, CG Ballard and all. An extract of Salvia (sage) with anticholinesterase properties improves memory and attention in healthy olders volunteers, Psychopharmacology, 2008
[4] Moss M., Cook J., Wesnes K., & Duckett P. (2003). Les arômes des huiles essentielles au romarin et à la lavande ont des effets sur la cognition et l’humeur chez un adulte en bonne santé. International Journal de Neuroscience, 113(1): 15-38. Retrieved 24March2013from http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12690999